mercredi 21 mars 2007

Jeudi 08-03-07:

Rendez-vous avec A. au café Beaubourg. Je lui remets ses photos.
Puis chez C. et S. Je crois que je dérange un peu, mais j'avais besoin de consulter internet. Sur e-bay j'ai enfin remporté l'appareil-photo. Le prix final correspond exactement à l'enchère maximale que j'avais donnée, je trouve cela suspect. Deux messages m'attendent sur le site: l'enchère s'était terminée la veille, le vendeur m'avait écrit dès l'après-midi pour se plaindre de mon silence, et menaçait déjà de basculer mon enchère vers la seconde meilleure offre. Je réponds, je tente de payer, mais le site est en dérangement, je le lui explique, je reviendrai sur le site demain.
Je rentre chez moi, j'appelle M., qui me proposait d'aller au cinéma le lendement, je le réveille, on fixe le rendez-vous.
Dans la soirée, j'écris un peu, je travaille sur "Les condylomes (permafrost)":

"les percées de sienne les clouées sur des lits de brocard
une unique seule stase brutale mais sans continuité
mais rien
le grand parc est ouvert est vide
et ne mange pas la main tout entière
en une fois

laisse parfois une poussière se retirer de ta bouche
ne dérange en rien les usages qui se traînent
et ne comprennent rien
laisse aux autres de se lasser de se repaître de toi

sous le ciel je m'étonne
de voir d'autres que moi
dans des pauses
tout aussi naturelles (...)"

Je finis par faire sortir le texte de son premier sens, j'accentue le travail sur la forme, j'use le fond au maximum, je ne sais vraiment pas si le sens réel du texte sera perçu. Le procédé me semble encore artificiel, j'ai l'impression de parodier Beckett, ça ne me plait pas. En même temps, le texte parle désormais d'un de mes proches, et je veux rester le plus allusif possible.
Je survole les autres textes du recueil; ils restent encore trop abstraits, je n'arrive pas à les investir.
J'écoute en boucle Sufjan Stevens, en quête d'inspiration. En vain.

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