samedi 28 juillet 2007

Jeudi 25 juillet:

Atterrissage à 6h15 à Roissy. Quelques formalités sans problème. Retour en Picardie. Début du repos pour récupérer du décalage horaire. Visite aux grands-parents. Internet. De mes tentatives de contacts juste avant de partir, seulement une réponse (mais elle est positive). On mange français, le quotidien est rassurant.

Mercredi 25 juillet:

La journée s'écoule en accéléré: on refait de jour le parcours qu'on a fait la veille au soir: mêmes tours, même fascination. Je trouve enfin le nouvel Harry Potter, mais je dois d'abord finir de re-lire l'avant dernier tome... Reprise du parcours de visite. Mais le bus est bloqué par un camion en panne, on doit emprunter un funiculaire (après parlementations entre la guide et l'agence de voyage), puis taxi, et déjeuner au Jumbo. Retour du bus, libéré. Passage à la plage, 30 minutes, face à la mer de Chine. Même le sable est brûlant. Retour à l'hôtel. Temps libre. Alors visite du parc de Kowloon, et des ruelles qui l'entourent, on voit enfin la vraie Chine, encore plus vivante et naturelle.
Puis tout s'enchaîne: départ pour l'aéroport, enregistrement des valises, passage des portiques de sécurité, zone de transit, dîner dans un des restaurant (un kébab tandoori, pour changer un peu), embarquement, décollage, loooooong vol (13h, et je n'arrive à dormir que 5 heures environ).

Mardi 24 juillet:

Réveil à 5h30, difficile. Vol à 8h pour Canton, avec vue sur les nuages percés par les collines. Depuis quelques jours la vieille guide française est devenue saoulante. 1h30 de visite dans la ville, déjeuner, embarquement en bateau pour se rendre à Hong-Kong; de Canton on aura vu un temple et deux ruelles, rien d'autre de prévu dans l'après-midi, à quoi sert la journée? Douanes, passeport, comme si on changeait de pays. Et nouvelles monnaie. 2h30 de bateau mais je n'ai plus rien à lire (finalement ce n'étais pas Winterton le coupable, il était juste complice). Le paysage défile indifféremment.
18h15, débarquement. Hong-Kong, Babe, Hong-Kong! Grand mix de civilisation chinoise et de culture occidentale. Hôtel sur l'île de Kowloon, complexe commercial hyper-luxueux, je bave devant la vitrine Prada avec le pull en moumoute blanche. Installation dans les chambre, vue sur les tours de verre, douche, dîner (avec une étrange soupe chaude sucrée aux céréales, en guise de dessert). Sortie de nuit en bateau dans la baie, puis sur l'île de Hong-Kong, jusqu'au sommet.
Dans le bateau, une marée d'élèves taïwanais en polos jaunes nous absorbe puis nous recrache le temps de la traversée. En haut de l'île, une autre marée, des touristes chinois, plus vieux, nous expulse de la terrasse qui surplombe la baie, pour se faire photographier un par un par un photographe professionnel devant le panorama. On se décale de 2 mètres, je fais les réglages appropriés, mes parents auront la même photo, eux aussi. Retour à minuit dans la chambre. Je boucle ma valise pour le retour demain soir: la dernière journée en Chine a officiellement commencée.

Lundi 23 juillet:

Ici, la Chine est comme dans les estampes: des rizières, des montagnes très découpées, des chinois sous des chapeaux chinois, des buffles, des forêts de bambous. 3h en bateau sur la rivière Li. Déjeuner médiocre. Sorties en voiturettes au milieu des rizières; et des villages, comme au zoo, le principe est obscène. Comme si des inconnus venaient passer leur tête à ma porte pour voir ma vie à Paris. J'attends, je ne fais pas de photos. Retour en ville, rue commerçante. Jus de fruits au KFC. Les vendeurs de rue sont plus tenaces qu'ailleurs, il faut dire non à chacun de leurs articles pour qu'ils s'éloignent, et un autre les remplace aussitôt, avec les mêmes articles. Dans les boutiques, j'achète un t-shirt avec la tête de Mao, un drapeau, un bracelet tibétain, il faut bien faire son touriste. 2h de bus pour revenir à l'hôtel, je dors 1h, je prends des notes pour Médée (une future pièce peut-être). Dîner, douche, valises dans le couloir pour les bagagistes. Dans un peu moins de 60h je serai à Roissy.

Dimanche 22 juillet:

Fin des visites à Xi'an: Petite et Grande Pagodes de l'Oie Sauvage, Grande Mosquée (et sa rue commerçante). Le vol pour Guilin est retardé de 2h, mais on a été prévenus à temps. Dîner à l'aéroport. Envol. Atterrissage. Récupération des valises. Bus. Hôtel. Télé. Douche. 0h45.

Samedi 21 juillet:

J'ai rêvé de L. Dans mon rêve, sa ressemblance avec Vincent Desagnat était encore plus grande. J'ai rêvé du sexe de L. Dans mon rêve, L. avait deux sexes (deux sexes masculins). Je plaçais le mien entre les deux, je mettais mes mains autour. J'étais dans une chambre qui n'étais pas ma vraie chambre parisienne, mais je savais que j'étais chez moi. Puis on sonnait à la porte, c'était une de mes deux voisines imaginaires, soit la grosse moche bissexuelles du dessous, soit la blonde plus fragile d'à côté; je ne sais plus laquelle, mais j'avais la connaissance de tout cela. Puis je me retrouvais dans mon quartier à Paris. Un magasin venait d'ouvrir face au Leaderprice, il n'y avait que quelques produits en vente, et sur la devanture, un panneau: « New, please help, defisit hear ». Puis mon rêve se termine à un grand gala universitaire, tout le monde en uniformes britanniques, devant un château, desservi par deux grands trains noirs à vapeur. Je me réveille.

Forêt des Mille Stèles. Taillanderie de jade (avec son temps libre dans la boutique). Déjeune = marmite mongole (pas terrible, pas très copieux). Tombe de l'empereur Qin Qi Huangdi, mythique. Mais on reste loin des oeuvres, c'est frustrant, on n'en sent que le potentiel. (Temps libre dans la boutique du musée). Dîner-spectacle avec musiques et danses traditionnelles – je suis partagé. Somme toute, une journée conformément touristique.

Vendredi 20 juillet:

Journée sans énergie.
Musée de Shanghaï – un peu de révisions. Déjeuner mongol dans un centre de tissage du cashmere. Aéroport. Orage. Vol Shanghaï-Xi'an. Température plus clémente. Dîner. Chambre avec balcon ave vue. Des enfants qui font la manche. Super Shopping Mall: bredouille. Douche. Nuit. (Harry Potter, J-1, on reste occidental)

Jeudi 19 juillet:

Rapide arrivée du soleil.
Visite du jardin du mandarin Yu. Shopping rapide dans le vieux quartier. Déjeuner. En bateau sur le fleuve. Après-midi dans la rue de Nankin. Une glace au Häagen-Dasz. On est constamment assailli par les vendeurs de rue. Dîner. Il fait 40°c dès 11h, jusque 17h, environ 35°c pour le reste de la soirée. J'ai l'impression d'être le seul à photographier les habitants, ceux qui ne font rien de particulier, ceux qui sont là simplement. Et la ville.

Mercredi 18 juillet:

Réveil à 6h30, valise déposée devant la porte de la chambre à 7h30, départ à 8h. Pour visiter un jardin – pas mal – puis visite d'une soierie. 20 minutes de visite, 1h30 de temps libre dans le magasin... su-per! Et déjeuner dans le restaurant dépendant de l'établissement. Que des plats européens; il n'y a même pas de baguettes, juste des couverts européen. Tout est beau et reluisant. Infect et aseptisé.
L'après-midi, arrêt dans le villa de Luïzi, soit disant préservé et encore à l'image des villages de la région avant la modernisation. Mais: 6€ juste pour rentrer dans le village et 100% des maisons sont des boutiques. Suzhou et sa région = à éviter.
Trajet en car jusque Shanghaï. La ville la nuit rattrape toute l'inutilité de la journée: le vieux quartier, la rue de Nankin, le quartier du Bund; grands immeubles couverts d'éclairages, grands travaux dans la nuit. De la vie partout. BO du soir, dans mon mp3, Ludacris.

Mardi 17 juillet:

Réveil difficile, j'ai mis du temps à m'endormir. Préparatifs rapides, valise sortie dans le couloir pour les bagagistes. Petit-déjeuner: je retente le jus d'orange coupé à l'eau du robinet. Je laisse de côté une brioche fourrée surprenamment au jambon. Montée dans le car. Il est 8h30, il fait déjà très chaud. Arrêt à la place Tien-An-Men. Le mausolée de Mao est momentanément fermé pour réparation – partout tout doit être prêt pour les JO l'année prochaine. La température a encore augmenté. Le ciel est plombé par la brume et la pollution, la place est couverte d'un ciel jaune, on en distingue à peine les extrémités. Je photographie autant la silhouette des monuments que les groupes de visiteurs et les vendeurs de rue. + une chinoise et son fils + 2 soldats qui s'éloignent + 1 camion d'ouvriers municipaux qui se préparent à changer un des gros bulbes qui pendent aux réverbères + d'autres visiteurs + la gare, etc. On remonte dans le bus. 2e et dernière visite du jour: le temple des Lamas. On est plus loin du centre-ville, la chaleur est différente et plus supportable. Peu de photos, mais derrière les bâtiments bouddhiques ont voit les immeubles modernes, le mélange me plaît bien.
Déjeuner dans un grand hôtel – alors que d'habitude on mange au même endroit que les habitants. Je goûte aux biscuits à la pâte de haricots rouges, au tofu frit dans les épices, etc etc.
Aéroport de Pékin, 1h30 de vol jusque Shanghaï, 1h30 de bus jusque Suzhou. Le long de l'autorout, la ville se fond dans la campagne, la campagne dans la ville. Beaucoup de bâtiments en construction. Beaucoup d'espace. Comme à Paris, tous les gens que je croise me fascinent; je fais de la photographie pour capter la présence des gens, même la plus fugitive. Et les grandes architectures. Tout ce qui me dépasse. Je crois qu'à mon retour à Paris j'irai mettre des annonces dans les bons quartiers pour trouver des modèles asiatiques.
Vers 19h, nouvel hôtel, trop grand, trop luxueux, c'est ridicule et sans intérêt. Et trop climatisé. Nouvelle chambre, tout aussi lynchéenne. Nouvelles photos. Nouveaux autoportraits + quelques vues depuis la fenêtre.
Après dîner, je me réfugie dans l'eau d'un bain. Je lis 2 chapitres du mauvais roman, je rajoute dans ma tête 2 noms de personnes que je dois recontacter à mon retour. Je sors de la salle de bains, je continue de lire, je crois que je connais déjà le coupable – je mise sur Winterton. J'écris ici. Extinction des feux.

Lundi 16 juillet:

Grasse matinée jusque 7h. A 8h30 on part à pieds jusqu'à la Cité Interdite. Partout des chinois qui jouent les touristes eux aussi. Puis Palais d'été. J'essaye de photographier les gens autour de moi, beaucoup de photos volées, je ne m'assume pas, les gens sont juste assis, ou debout, ils attendent, ils se parlent, ils ne font rien d'extraordinaires, alors je ne m'assume pas. Puis magasin de thé – mais avec peu de marchandises différentes, vraiment pour les touristes. Rue des Antiquaires. Puis opéra de Pékin – un court extrait. Soit 12h de sortie, dont 10h de visites, en tongs.
Retour à l'hôtel. Dans le car, j'écoute en boucle 2 extraits de « Les Chansons d'Amour ». J'aimerais contacter Christophe Honoré. Et Gaël Morel. Puis les faire poser ensemble peut-être. Et je dois noter l'idée qu'il faudrait que je travaille sur le thème des cocons. + un texte à écrire: « forfinger-trapped (in you) »
Pendant que mon colloc prend sa douche, je repose sur mon lit. La chambre me fait penser à un Lynch muet, avec son papier-peint jaune passé et ses étranges lampes de chevet. Je fais 4 autoportraits sur le canapé, Je finis ma valise pour être prêt demain matin. Douche, écriture. Je lis quelques pages d'un très mauvais policier (Le Mystère Giotto, de Iain Pears, ça me paraissait bien pour une lecture de voyage). Sommeil.

"Ah! vous m'avez vu!" s'écria l'homme d'une voit claire mais très émue. Plutôt bien vêtu, il avait des cheveux blonds et des mains fines qu'il tordait nerveusement.
"Je ne pouvais pas faire autrement, pas vrai, monsieur? riposta Hanson, pince-sans-rire, dans la meilleure tradition des réparties policières. Vous ne croyez pas que vous seriez davantage en sécurité sur le trottoir?
-Mais je voulais attier votre attention. C'est urgent!
-Ah oui? Et pourquoi donc? (...)"
(Iain Pears, Le mystère Giotto, chapitre 5)

Dimanche 15 juillet:

Réveil téléphonique à 6h30. Déjeuner copieux. Avec du riz dès le matin, pour s'habituer tout de suite. Départ en car pour la Grande Muraille. Arrêt inutile dans un centre de fabrication de cloisonné (vases à décor en émail cloisonné) + son magasin. 1 vendeur par client. On repart.
Montée en télécabine jusqu'à la Grande Muraille, perdue dans les brumes et sous les touristes. Le concept est un peu abstrait: quand on est sur elle, dans la brume, la Muraille ne dépasse pas les 100 mètres de long. Mais j'y étais, et c'est comme dans les livres.
Retour vers Pékin, déjeuner en terrasse. Toujours pas de chien grillé, tout est bon. Après-midi auprès des tombeaux des empereurs Ming. Le soir, canard laqué dans un restaurant spécialisé. Sortie en ville, un marché nocturne, avec plein de trucs bizarres, étoiles de mer, mille-pattes, scorpions, serpents... prêts à être cuisinés aussitôt. Il y a du monde pour manger tout ça indifféremment. Puis une rue bo-bo, sorte de rue de Lappe locale. Puis la place Tien-An-Men. Retour à l'hôtel. Je n'écris pas.

Samedi 14 juillet:

A 6h30, heure locale, déjeuner frugal, salé et sucré. A 8h10, l'avion est posé. Il fait 23°c, l'air est très humide. Sortie de l'aéroport, beaucoup de formalités communistes, non je n'ai pas manipulé de volaille grippée depuis moins de 7 jours, non je ne suis pas riche. Petite commission. Bus. Temple Céleste. Temple de la Voûte étoilée. Oratoire. Je fais des photos de touriste au milieu des touristes, ça ne me plaît pas. + la foule m'empêche de bien cadrer, et il y a de la brume. Retour au bus. Déjeuner chinois, très bon. Peu de candidats pour manger avec les baguettes (nous sommes un groupe de 20, c'est un voyage organisé) alors je frime en bon parisien habitué à aller manger des sushis. Bus. Arrivée à l'hôtel. 4h de repos, mais je ne dors pas. Douche. Dîner. Dans le bus, j'ai pu faire de meilleures photos, il y a des travaux partout, des démolitions, des constructions, les rues sont immenses, là je me sens dans mon élément.
Quelques pas dehors après dîner, photos dans les rues le soir. Un passant vient regarder la photo que j'ai prises de lui quand il est rentré dans le cadre, il en est content.
Retour à la chambre, brossage des dents, je me couche, j'écris un peu. Il y a une rue derrière, on entend quelques passants.

Vendredi 13 juillet:

Départ à 9h en voiture, à 11h à Roissy, à 13h devant le guichet FRAM, à 15h à l'embarquement, à 16h dans l'avion, et peu après, dans les airs. Le vol dure 9h30; je crois que je réussis à dormir au moins 7h. Je suis assis devant, près d'un chinois et d'une chinoise, ma famille se trouve 24 rangées plus en arrière, c'est très bien. Plateau repas à 16h30, j'opte pour le menu chinois. Je dors. J'avais oublié à quel point je détestais les décollages, mais il ne se passe rien. Quelques turbulences pendant le vol, mais je dors assez bien. Le chinois (près du hublot) veut sortir deux fois, il nous réveille, la chinoise et moi; on se rendort. A ma droite, dans la rangée du milieu, un américain jeune, noir et obèse rit devant Le Monde de Némo; je l'entends parfois.
-triptyque: écrire une lettre enflammée à Preljocaj; puis tenter Sasha Walz. Finir avec Archaos.
-textes à écrire: les joies fauves. Les architectures plates -> commander un nu à Fabien.

Jeudi 12 juillet:

Préparatifs, préparatifs, mais c'est rapide et efficace. J'ai du temps pour retravaille des photos. Je vide les derniers clichés restés sur mes cartes. J'en envoie quelques uns aux modèles. J'arrive à retravailler 2 séances complètes. Mon myspace est à jour depuis hier soir, j'en profite pour demander à quelques uns de mes contacts de poser pour moi; au total, 6 possibilités de déconvenues qui m'attendront au retour.
Le soir je veille assez tard sur internet. Il faudra réussir à dormir rapidement dans l'avion, pour se plier aux 6 heures de décalage.

Mercredi 11 juillet:

Matinée internet. Je dois envoyer des photos. Je quitte ma chambre à 11h. On fait des courses dans l'après-midi: 2 pellicules N&B, 1 carte mémoire, notamment. Passage chez les grands-parents, oui tout va bien, oui nous allons faire attention, oui nous sommes au courant pour les inondations, à bientôt.
Le soir, Harry Potter, au tout nouveau multiplex « Ciné Quai 02 » (parfait mélange d'une UGC et d'un MK2), en VF, mais très bien. Pour moi, la meilleure adaptation depuis le début de la série. Qui n'hésite pas à prendre enfin tout le temps nécessaire.

Lundi 9 juillet:

Derniers préparatifs pour le retour en Picardie. Rangement. Les plantes vont sur le balcon. Je fais même la vaisselle dans sa totalité.
Personne n'est disponible dans l'après-midi. Je vais à la FNAC, mais dès 11h ils sont déjà en rupture de stock pour la carte mémoire qu'il me faudrait (et impossible de l'obtenir à un prix intéressant sur ebay). Quelques soldes rapides: un t-shirt, un bonnet, une chemise.
Je rentre, je range. Je pars prendre mon train. Je croise D. à la gare, on a 5 minutes pour discuter, on ne prend pas le même train. Je rentre en Picardie.

Dimanche 8 juillet:

Longue matinée. Séance avec P., qui n'est pas tout à fait comme sur sa photo, mais le résultat me convient tout autant. Je dois quand même écourter la séance, la lumière devient trop mauvaise. Je finis la soirée avec SuperMario...