mercredi 21 mars 2007

Dimanche 18-03-07:

Le soir. Les gens dans les films mettent les mêmes pulls que moi. Ai vu "Ma place au soleil". Comédie chorale. Très bon petit ovni cinématographique. Il faut que je fasse poser Gilles Lellouche.
Dans le métro, je croise le sosie d'un de mes modèles, improbablement au bras d'une fille.
Je rentre pour écrire.

Samedi 17-03-07:

Séance avec B., promenade ave B., dîner avec B.

Vendredi 16-03-07: les jours passent et se ressemblent

Séance avec S. annulée. Je suis un peu malade depuis hier. Une petite journée en somme.
Je passe chez E., au retour je fais quelques courses: de quoi petit-déjeuner demain, des bananes, des oranges sanguines.
J'écris un peu, une idée pour "Moab", dans le recueil.

Jeudi 15-03-07: la joie est dans la maison / c'è felicità nella casa

Arrivée du nouvel appareil photo. Déballage. Essais. Grande exaltation.
J'emprunte quelques BD à la bibliothèque Parmentier (XIII, et Donjons - Crépuscules). Je passe chez E.

Lundi 12-03-07:

"La vie des autres/Das Leben der Anderen" au cinéma, avec C. et S. Très fort, sobrement émouvant. La grande classe.
Dans la journée, je relis la version actuelle de "Permafrost", je suis définitivement encore loin du résultat final. Je passe chez E. en fin d'après-midi.

Dimanche 11-03-07:

Mauvaise nuit, j'ai ruminé tandis que je n'arrêtais pas de me retourner sur mon oreiller.
Au matin, grand soleil. Pendant que Paris sacrifie au rituel du brunch, je pars voir "Substitute" de Fred Poulet et Vikash Dhorasoo, à 11h50, Mk2 Beaubourg.
Petite salle, totalement remplie. La bande-annonce m'avait donné très envie de voir le film, il dépasse mes espérances. Tout en super-8, beaucoup d'intériorité, de flottement, de sensibilité, de personnalité, de simplicité. Entièrement bâti sur un non-événement. Beaucoup d'intégrité. Et tout se tient.
Je sors du cinéma de très bonne humeur, il fait toujours aussi beau, je me sens étonnamment bien. J'ai envie de faire des photos, mais je réalise que je suis sorti sans appareil (j'ai mis la batterie à charger juste avant de partir) ni de quoi écrire. Je fais un saut chez moi pour tout récupérer.
13h46, couloirs du RER A, Nation, je croise un post-ado: est-ton rebelle quand on porte un imprimé du Ché au dos de sa veste?
13h48, quai du RER A, Nation: le train de 13h47 part sous mes yeux. Le prochain, dans 4 minutes.
13h49, un homme s'assied sur le siège voisin du mien. Fort parfum. Je fais encore quelques photos du quai. Le train arrive, je rentre dans le même wagon que l'homme au parfum.
14h00, je remonte le grand escalator qui traverse en une fois les trois niveaux des Halles.
Je marche dans le quartier, direction rue Saint-Denis, pour un hot-dog. Place des Innocents, vestiges de l'incendie vu aux infos la veille; deux camions de pompiers, accès barré. Les passants s'arrêtent, regardent et repartent.
Je contourne l'immeuble. Il y a dans l'air une odeur de thé fumé. La rue de la Ferronnerie est elle aussi condamnée par des barrières. J'avance jusqu'à la rue des Lombards. J'achète un panini, pas terrible en fait. Puis je vais me poser au café Beaubourg. J'écris pendant deux petites heures.
Vers 16h, je pars à pieds vers les quais. Il y a encore une belle lumière. Je fais plusieurs photos. Les quais sont envahis, les gens profitent du soleil. Je continue de marcher le long du quai, puis je prends le bus 76 jusque chez moi.
Une des premières choses que je fais en arrivant, j'efface les photos de G. Puis je retranscris sur mon pc les notes prises pour mon blog.

Samedi 10-03-07:

Rendez-vous à 13h pour faire des photos de B. A 12h17, B. annule. Aujourd'hui il va faire beau pour rien.
Je reprends contact avec G. Il ne veut pas venir discuter chez moi, ni dans un café. On décide de se retrouver devant Saint-Sulpice à 19h15 (il arrive du 18e, moi du 20e, aucune logique, mais bon). J'imagine que c'est pour discuter des photos.
On se rejoint vers 19h20, il me demande tout de suite par quel métro on va chez moi. Décidément, je ne comprends rien.
Séance normale, mais toutes ses remarques me font bouillir intérieurement. Il faut que j'apprenne à mettre les gens à la porte.
"Elle [une femme dans le métro qui nous avait demandé pourquoi son ticket ne passait pas] pourrait dire bonjour, (...) [avec un certain mépris:] elle doit être étrangère..."; "ton arrondissement [le 20e, donc, quartier père lachaise - philippe auguste] est bo-bo, mais si, c'est juste que tu ne dois pas t'en rendre compte..." - mais quand on est passé devant la soupe populaire, il s'est tu. "C'est normal que tu ne payes pas cher, ton appart est invivable", etc etc.
Il y a pourtant quelques photos pas trop mal, mais je n'ai pas le coeur à les retravailler, ni même à les conserver.
Je termine la soirée devant les Victoires de la musique, avec toujours Sufjan Stevens en bruit de fond:

"(...)
Look underneath the house there
Find the few living things
Rotting fast in their sleep of the dead
Twenty-seven people, even more
They were boys with their cars, sommer jobs
Oh my god, oooooooooooooooh

Are you one of them? (...)"

Vendredi 09-03-07:

Je retrouve M. (avec G.) devant le cinéma.
11h10, séance matinale de "Azul". Soit-disant le nouvel Almodovar, mais le titre est usurpé. Film finalement assez décevant, facilement politiquement incorrect, sans réelle intensité. Pas grand-chose à dire.
Dans l'après-midi, je bosse la méthode d'italien que j'ai empruntée - je m'y suis mis depuis deux semaines. Leçon numéro 15:

"(...)
1 - Signore e signori, sorvoliamo in questo momento la città di Napoli.
2 - Il tempo è bello et la temperatura esterna è di ventuno gradi.
3 - Il comandante del volo New-York - Napoli AZ005 augura a tutti i passaggeri un felice soggiorno. (...)"

A 19h, je pars chez E. Je parviens enfin à régler mon acquisition sur e-bay.
Anecdote du jour: je croise Jack Lang dans les couloirs de Saint-Lazare.
A 21h, dîner dans un resto japonais avec J. Le serveur nous met à une table contre la baie vitrée, je vois défiler tout le marais. On réclame trois fois l'addition, rien ne bouge. On va régler au comptoir. Ne pas revenir là.

Jeudi 08-03-07:

Rendez-vous avec A. au café Beaubourg. Je lui remets ses photos.
Puis chez C. et S. Je crois que je dérange un peu, mais j'avais besoin de consulter internet. Sur e-bay j'ai enfin remporté l'appareil-photo. Le prix final correspond exactement à l'enchère maximale que j'avais donnée, je trouve cela suspect. Deux messages m'attendent sur le site: l'enchère s'était terminée la veille, le vendeur m'avait écrit dès l'après-midi pour se plaindre de mon silence, et menaçait déjà de basculer mon enchère vers la seconde meilleure offre. Je réponds, je tente de payer, mais le site est en dérangement, je le lui explique, je reviendrai sur le site demain.
Je rentre chez moi, j'appelle M., qui me proposait d'aller au cinéma le lendement, je le réveille, on fixe le rendez-vous.
Dans la soirée, j'écris un peu, je travaille sur "Les condylomes (permafrost)":

"les percées de sienne les clouées sur des lits de brocard
une unique seule stase brutale mais sans continuité
mais rien
le grand parc est ouvert est vide
et ne mange pas la main tout entière
en une fois

laisse parfois une poussière se retirer de ta bouche
ne dérange en rien les usages qui se traînent
et ne comprennent rien
laisse aux autres de se lasser de se repaître de toi

sous le ciel je m'étonne
de voir d'autres que moi
dans des pauses
tout aussi naturelles (...)"

Je finis par faire sortir le texte de son premier sens, j'accentue le travail sur la forme, j'use le fond au maximum, je ne sais vraiment pas si le sens réel du texte sera perçu. Le procédé me semble encore artificiel, j'ai l'impression de parodier Beckett, ça ne me plait pas. En même temps, le texte parle désormais d'un de mes proches, et je veux rester le plus allusif possible.
Je survole les autres textes du recueil; ils restent encore trop abstraits, je n'arrive pas à les investir.
J'écoute en boucle Sufjan Stevens, en quête d'inspiration. En vain.

Mercredi 07-03-07:

Je pars faire les courses pour le dîner japonais prévu pour ce soir. Frères Tang - épicerie Kioko - Frères Tang, trois bonnes heures, et je ne trouve pas tous les ingrédients. + je passe à la bibliothèque Faidherbe ("Les Dépossédés" de McLiam Wilson et Wylie, "Julien Parme" de Zeller, et une méthode de ukulélé).
Je rentre chez moi à 16h, juste le temps de commencer à préparer le dîner et de ranger un peu.
Je peux enfin accorder correctement le ukulélé, je perds une bonne heure à apprendre les premiers accords.
19h-19h30, tout le monde arrive. Soirée à 7 devant la Nouvelle Star; ma télé agonise depuis deux jours... (une zone sombre défile en permanence sur l'écran, et surtout, un bourdonnement grave parasite l'écoute), mais très bonne soirée. Et la prochaine ne se fera pas chez moi.

Mardi 06-03-07:

Nouvelle séance avec N. Cette fois, aucun inconfort de sa part. La lumière est moyenne, mais pour une fois c'est exactement ce qu'il me faut. Macros en noir et blanc. 1h30 de séance, je crois.
19h, rendez-vous avec J.-E. B., place Gambetta. Je suis un peu en retard, il pleut, je le retrouve directement au café Gambetta. Nous nous rencontrons avec deux jours d'avance, j'ai eu moins le temps de stresser. Bon contact, il pose beaucoup de questions, il a l'air intéressé. Il correspond bien à l'image que je me faisais de lui. Rendez-vous pris pour une séance dans deux ou trois semaines, quand j'aurai reçu le nouvel appareil photos. Avant de partir, il me conseille "Les Dépossédés" de McLiam Wilson.

Lundi 05-03-07:

S. me rappelle dès le matin, je manque ses deux appels. Je n'ai pas encore pris le temps de regarder ses photos, de toute façon. Je sors faire quelques courses. J'envoie un message à M. pour aller au cinéma le lendemain. Pas de réponse.
E-bay chez C. et S., je touche au but.

Dimanche 04-03-07:

Séance avec S. (un nouveau). Modèle blond (rare chez moi).

Samedi 03-03-07:

Rangement domestique. Je pars ramener les partitions à la médiathèque, mais j'oublie des les prendre avec moi.
Je retrouve S. devant la fontaine des Innocents, puis M. à Lamarck-Caulaincourt.
Dîner japonais, verre aux Marronniers.

Vendredi 02-03-07: Fashion Week Party

Journée avec S. entre les Halles et Rivoli. Je me tonds les cheveux. Dîner avec M., C. et A.
Soirée Iqons aux Bains, fashion week. Un japonais prend des photos: "Who created what you're wearing? - Uh, nobody... (H&M, but don't say!)"
Un organisateur de soirées me pince les fesses à deux reprises... (guess who?)
Retour en bus de nuit, première giboulée de mars.

Jeudi 01-03-07:

De retour de Picardie. Train de 16h15 annulé à cause d'un problème mécanique. En remplacement, un train direct fait quelques arrêts supplémentaires. 30 minutes de retard.
Soirée au Galway, avant le départ de C. et I pour les antipodes.
Dîner avec M.

Samedi 24-02-07:

Concert de Nelly Furtado à l'Olympia. Très bien.
Un groupe de hard rock allemand en première partie, très mauvais.
Crémaillère chez M. Très bien.